
Stéphane La Rue: Sol inapparents
TrépanierBaer is pleased to announce the publication of a new suite of ten exquisite photographs by Stéphane La Rue titled Sols inapparents. The portfolio of ten archival inkjet photographs was printed by Atelier Photosynthèse in Montréal on Museomax paper in an edition of 3 with 1 artist’s proof.
The genesis for this body of work came about during the artist’s six-month residency in Rome in 2018. Instead of recording his observations in notebooks as he normally would, Stéphane La Rue decided to challenge himself by designating his camera as his sole working tool. Amongst all he saw, he became fascinated with the marble pavements of Roman churches: surfaces that are seen and observed, but perhaps not experienced. His choice to use a photographic device to document his observations was fortuitous. As he remarked:
My first photographic attempts [of these flat marble arrangements] were simple recordings of their decorative aspects. Over time and with more prolonged looking I began to see them in more detail and started taking liberties with the camera. In fact, the camera’s viewfinder sharpened my focus – revealing the geometric patterns of the floors more clearly – which led me to see space as a perspective and as an illusionistic plane. The grooves, the transparency, the color, the geometric patterns of the marble stones as well as their anomalies from the wear of time, contributed to the construction of my images. Suddenly my intention was not simply to record these floors but rather that they become the very matrices of my visual explorations… The title of the series Sols inapparents came to mind because of our inattention to these pavements of churches and basilicas, in favour of the seductive architectural, decorative, and sculptural elements that guide our eyes upwards! Through the pick-up angle of the camera, everything that is flat transforms into volume once in a vertical position…
There are many resonances between La Rue’s photographs of marble pavements and his sculpted paintings. The artist’s minimalist and reductive paintings are primarily monochrome or sometimes dichrome in colour, and suggest geometric shapes. So too are the minimal colour ranges and geometric arrangements of these church pavements. The surfaces of his paintings that reveal the grain of the wood construct recall the veins and textures inherent in the photographed marble components. La Rue’s concern for the boundaries of the space between surface and volumes, and the illusions one can create by how these elements are treated, are mirrored in the trompe d’oeil effects of the marble pavements that suggest depth and volume on a flat two-dimensional surface. The materiality of the works’ respective media: marble, wood and paint, is not hidden and comes to the fore in all of these works. This latter point is important as the artist noted:
Finally, I look at the question of the reciprocity between photography and painting, and the need to not lose sight of the tangible materiality of things despite the use of technological tools.
For more information regarding this suite of photographs, please contact the gallery at info@tbg1.com or at 403 244 2066.
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TrépanierBaer a le plaisir d’annoncer la publication d’une nouvelle suite de dix magnifiques photographies de Stéphane La Rue intitulée Sols inapparents. Le portfolio de dix photographies au jet d’encre d’archive fut imprimé par l’Atelier Photosynthèse à Montréal sur papier Museomax dans une édition de 3 plus 1 épreuve d’artiste.
La genèse de cette série est survenue lors d’un séjour de six mois à Rome en 2018. Au lieu d’enregistrer ses observations dans des cahiers comme d’habitude, Stéphane La Rue s’est imposé le défi de désigner sa caméra comme seul outil de travail. Parmi tout ce qu’il a vu, il fut fasciné par les planchés de marbre des églises romaines: des surfaces visibles et observées, mais parfois négligées et méconnues. Son choix d’utiliser un appareil photographique pour documenter ses observations fut fortuit:
Les premiers clichés photographiques de ces planchers furent plus pour render compte de leur aspect decorative. À force d’étudier ces planchers de marbre, je me suis mis à les regarder de plus près, au détail près. Je commençais à prendre des libertés dans leurs prises de vue. En fait, tous les angles de point de vue de la caméra entraient en relation avec les motifs géométriques des planchers et ceci m’entraînait à voir l’espace comme une perspective, un plan illusionniste. Les rainures, la transparence, la couleur, les motifs géométriques des marbres ainsi que toutes anomalies par l’usure du temps, contribuait à la construction de mes images. Tout à coup l’intention n’était plus simplement de répertorier ces planchers mais plutôt qu’ils deviennent les matrices même de mes explorations visuelles… Le titre du corpus, Sols inapparents, m’est venu en tête à force de constater l’insouciance vis-àvis notre regard des planchers d’églises et basiliques, en faveur de la séduction architecturale, sculpturale et décorative qui amènent l’oeil vers le haut ! C’est en fait par l’angle de captation de la caméra que tout ce qui se trouve en aplat se transforme en volume une fois ramener dans une position verticale.
Il y a de nombreuses résonances entre ces photographies de pavés de marbre et les peintures sculptées de La Rue. Les peintures minimalistes et réductrices de l’artiste sont principalement de couleur monochrome ou parfois dichrome et suggèrent des formes géométriques. Il en va de même pour les gammes de couleurs minimales et les arrangements géométriques de ces sols d’églises. Les surfaces de ses peintures qui révèlent le grain de la construction en bois rappellent les veines et les textures inhérentes aux éléments en marbre photographiés. Cette examination par La Rue de délimiter l’espace entre surface et volume, et les illusions que l’on peut créer par la manière dont ces éléments sont traités, se reflètent dans les effets en trompe-l’œil des sols en marbre qui suggèrent la profondeur et le volume sur une surface plane. La matérialité des supports respectifs des œuvres (marbre, bois et peinture) n’est pas camouflée et est mise en avant dans toutes ces œuvres. Ce dernier point est important, comme l’a noté l’artiste:
Enfin, je me penche sur la question du passage (ou plutôt des possibles allers-retours) entre la photographie et la peinture, sur le besoin de garder contact avec la matière malgré l’utilisation d’outil technologique.
Pour de plus amples renseignements au sujet de cette série, s’il-vous-plaît, veuillez contacter la galerie soit au 403 244 2066 ou info@tbg1.com
Image Credit:
Sols inapparents (Galleria dell’Accademia ), 2018
Archival ink jet photograph on Museomax paper
Edition of 3 + 1 AP
45″ x 30″